Un nouveau service pour les personnes victimes de
violence sexuelle et conjugale
Vous êtes victime de violence
sexuelle ou conjugale? Depuis le 1er octobre 2021, la
Commission des services juridiques offre un nouveau service de consultation juridique
sans frais pour les personnes victimes de violence sexuelle et de violence
conjugale. La nouvelle ligne téléphonique confidentielle Rebâtir fournit,
sans frais, quatre heures de conseils juridiques dans tous les domaines du
droit (familial, criminel, civil, immigration, etc.).
L’aide juridique
Assurément le service le mieux connu parmi ceux offerts par
l’organisme, l’aide juridique vous donne droit, si vous êtes admissible
financièrement, aux services d’avocates et d’avocats dont le mandat est de vous
conseiller et de vous représenter en cour, si votre situation l’exige. Vous
pouvez également, dans certains cas, avoir droit aux services d’une ou d’un
notaire.
Si vous êtes admissible à l’aide juridique, vous pourrez
vous tourner vers une avocate ou un avocat du bureau de l’aide juridique ou de
la pratique privée. En effet, plusieurs spécialistes du droit travaillant dans
un cabinet privé acceptent des mandats d’aide juridique. Vous devez toutefois vous
en assurer au préalable.
L’aide juridique couvre différents domaines du droit, allant
des affaires familiales et de la protection de la jeunesse aux poursuites pour infraction
criminelle. Vous devez cependant vérifier si le service juridique dont vous
avez besoin est couvert.
Soulignons également que depuis le 8 juin dernier, tous
les enfants mineurs sont admissibles à l’aide juridique sans égard à leurs
ressources financières ou à celles de leurs parents.
Le volet contributif
Saviez-vous qu’il existe deux volets à l’aide juridique,
soit le volet gratuit et le volet contributif? Ainsi, si votre revenu personnel
ou familial dépasse le seuil d’admissibilité pour le volet
gratuit, vous pourriez vous qualifier au volet
contributif. Dans ce cas, vous paierez une somme allant de 100 à 800 dollars,
selon votre situation, pour l’aide juridique dont vous avez besoin.
Comme nous le savons, les services d’une avocate ou d’un
avocat ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Le volet contributif
permet ainsi aux personnes admissibles de couvrir une partie de leurs frais
juridiques à la hauteur de leurs moyens.
Davantage de services à connaître
L’offre de la Commission ne se limite pas à l’aide
juridique. Cet organisme administre notamment le Service
administratif de rajustement des pensions alimentaires pour enfants (SARPA),
qui permet aux parents de faire rajuster une pension alimentaire pour un enfant
mineur qui a déjà été fixée par jugement, sans qu’ils aient à se présenter de
nouveau devant un tribunal. Ce service est accessible dans les cas où la
situation financière d’un des ex-conjoints a changé, ou encore si la situation
de l’enfant le justifie.
Tous les parents séparés du
Québec sont également admissibles au Service
d’aide à l’homologation (SAH). Le SAH favorise l’obtention d’un jugement en
révision, sans recours au tribunal, concernant la garde, les droits d’accès ou
la pension alimentaire d’un enfant, d’un conjoint ou d’un ex-conjoint. Les
parents qui s’entendent pour modifier leur jugement peuvent faire appel à une
avocate ou un avocat permanent issu soit du réseau de l’aide juridique, soit de
la pratique privée. Les parties n’ont pas à être financièrement admissibles à l’aide
juridique pour bénéficier du SAH. Le service est offert à l’ensemble de la
population, moyennant le versement d’une somme assumée par chacune des parties.
Ce service peut être couvert par l’aide juridique, tant au volet gratuit qu’au
volet contributif.
Grâce à ces différentes offres de services juridiques, la
Commission contribue de façon exceptionnelle à rendre la justice accessible à l’ensemble
de la population du Québec. Je tiens d’ailleurs à souligner l’engagement de
tout le personnel qui travaille au sein de cet organisme essentiel, sans oublier,
bien entendu, les avocates et avocats du bureau de l’aide juridique et celles
et ceux de pratique privée qui acceptent les mandats d’aide juridique.
À bientôt pour un prochain billet!
Marie-Andrée Garneau
Avocate et porte-parole du ministère de la Justice
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