10 mai 2023

Au cœur de l’action judiciaire - Rencontre avec une technicienne en droit à la cour itinérante du Nord-du-Québec

 




Pour cette série de billets, notre équipe est allée sur le terrain rencontrer des professionnelles et professionnels de la justice afin de démystifier leur rôle et les défis qu’ils relèvent au quotidien. 

Nous poursuivons cette série d’entrevues avec Mme Nathalie Asselin, technicienne en droit. Elle nous présente avec enthousiasme son parcours professionnel, qui l’a menée jusqu’au Grand Nord du Québec.  

 

Marie-Andrée Garneau 
Avocate et porte-parole du ministère de la Justice 

 
Bonjour Madame Asselin. Vous êtes technicienne en droit au Ministère depuis plusieurs années. Pouvez-vous me résumer brièvement votre parcours professionnel? 

J’ai commencé ma carrière en 1992 à titre d’adjointe au gouvernement du Québec. Ensuite, j’ai eu l’occasion de me joindre au palais de justice de ma région comme adjointe à la magistrature au bureau d’un juge pendant cinq ans et demi.  

Puis, je suis partie pendant huit ans avec mon conjoint et mes enfants à Calgary.  

Lorsque je suis revenue au Québec, j’ai recommencé à travailler au greffe de Roberval dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean en tant que greffière-audiencière. Avec l’expérience que j’ai acquise dans le domaine juridique au cours de ces six années, j’ai pu obtenir un avancement de carrière comme technicienne en droit. Dans ce nouveau rôle, je peux assumer les devoirs reliés à mes fonctions en vertu des pouvoirs d’officier de justice qui me sont conférés.  


Comment avez-vous été amenée à agir à la cour itinérante? 

L’occasion s’est présentée en octobre 2021. Mes gestionnaires ont sondé mon intérêt à participer aux travaux de la cour itinérante. Je vous avoue que j’ai eu la peur de ma vie, mais je l’ai fait!  

 
Qu’est-ce qui vous faisait peur exactement? 

C’est tout ce qui m’attendait. Le Nunavik, c’est l’inconnu. Il faut apporter notre nourriture, car tout coûte extrêmement cher et certains villages n’ont pas de restaurant. Mais lorsque je suis arrivée là-bas, j’ai été très rassurée par le service et l’accompagnement des organisatrices et organisateurs de voyage de la cour itinérante. Ce sont des gens professionnels et empathiques qui connaissent bien l’ensemble de la logistique visant à prévoir la bonne marche des voyages. À un point tel que j’ai eu la piqûre! Dès la première fois, j’ai tellement aimé mon expérience que j’ai tout de suite mentionné ma motivation à y retourner. Alors maintenant, je travaille à la cour itinérante une semaine sur deux, six jours sur sept, puisqu’il y a une grande charge de travail et on doit aussi prendre en considération le temps du transport. Les déplacements me permettent de faire ce voyage avec mes collègues, les juges et les divers partenaires.  
 

Quelles sont vos conditions de travail quand vous allez travailler à la cour itinérante?  

L’hébergement est pris en charge par les organisatrices et organisateurs. Ils s’occupent aussi de notre transport par avion. C’est clés en main! Nous avons des vols nolisés à partir de l’Abitibi. Et souvent, dans la semaine, nous voyageons d’une communauté à l’autre, toujours en avion, car il n’y a pas de route.  

L’aventure nous donne également la possibilité de bénéficier de la nature et des paysages que nous offre ce territoire nordique, une région touristique sans pareille nous permettant d’y apprivoiser la culture des diverses communautés. 


Qu’est-ce que vous appréciez le plus de vos expériences dans le Nord-du-Québec? 

Ce sont les rencontres avec les gens des communautés. Ils sont incroyablement accueillants et attachants. Quand nous arrivons, ils nous prennent dans leurs bras, littéralement. J’ai même eu la chance d’échanger avec un interprète qui m’a raconté son enfance et expliqué comment sa famille construisait des igloos. 

C’est une chance inouïe d’aller travailler au Nunavik. Je vois des paysages à couper le souffle. La semaine dernière, j’étais à la baie d’Hudson et je photographiais de magnifiques aurores boréales.  

Je ne reviendrais jamais en arrière. J’ai fait un beau parcours au Ministère tout au long de ma carrière : la magistrature, le greffe et finalement le Nord-du-Québec au moment où j’avais besoin d’un nouveau défi. Je confirme que c’est un défi qui dépasse totalement mes attentes! 

Le Nord-du-Québec gagne vraiment à être découvert, surtout pour y vivre une aventure qui favorise le développement de ma carrière.  

De plus, mon travail est valorisant, puisque je contribue au fonctionnement des tribunaux dans le Nord-du-Québec au bénéfice de notre grande société québécoise. 


Ce défi vous intéresse? 

Le ministère de la Justice est à la recherche de personnes passionnées par les défis et désireuses de s’engager dans une nouvelle aventure pour contribuer au bon fonctionnement des tribunaux et à l’accès à la justice dans le Nord-du-Québec. L’emploi est situé dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue, à Amos. Votre implication vous amènera à voyager à la cour itinérante dans le cadre de vos fonctions, d’une à deux fois par mois pour y séjourner toute la semaine avec vos collègues et les intervenantes et intervenants judiciaires.  

Cette offre vous intéresse? Contactez notre équipe sur LinkedIn ou par courriel à emplois@justice.gouv.qc.ca. 

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