Une nouvelle loi a donc été adoptée le 4
juin 2024 pour remédier à cette situation et elle sera en vigueur à compter du
30 juin 2025. Elle accorde aux couples en union de fait, c’est-à-dire aux
personnes qui vivent ensemble et qui se présentent comme un couple , des droits similaires à ceux des couples qui
ont opté pour le mariage ou l’union civile.
Ainsi, le régime d’union parentale s’appliquera
aux couples en union de fait avec un enfant. Il sera automatiquement en vigueur pour tous les couples
ayant un enfant commun qui naîtra ou qui sera adopté à partir du 30 juin 2025. Les
couples en union de fait qui ont eu des enfants communs avant cette date pourront
choisir de s’y soumettre s’ils le désirent.
Protection des biens de
la famille
Un élément central de la réforme est la mise
en place d’un patrimoine d’union parentale, c’est-à-dire un régime de
partage des biens en cas de fin d’union (séparation, décès ou mariage). Ainsi,
la valeur des biens suivants sera répartie à parts égales entre les partenaires,
sauf exception :
·
Les résidences familiales ;
·
Les meubles ;
·
Les véhicules utilisés par la
famille.
Les couples en union
de fait pourront toutefois choisir de modifier les biens qui composent ce
patrimoine ou simplement d’y renoncer par un acte notarié.
La réforme prévoit
aussi des protections pour la résidence familiale, ce qui veut dire par exemple
que les conjoints devront généralement être d’accord pour vendre ou
hypothéquer la résidence familiale ou les meubles de la famille. En cas de
séparation, le tribunal pourra aussi permettre au parent qui a la garde des
enfants de rester temporairement dans la résidence de la famille, même s’il [VM3] n’en est pas propriétaire.
Équilibre financier et règles successorales
Un autre élément clé
de cette réforme est l’introduction d’une prestation compensatoire en cas de
séparation d’un couple en union parentale .
Ce mécanisme jusqu’alors réservé aux couples mariés et unis civilement vise à
rétablir l’équilibre financier entre les partenaires lorsque l’un d’eux se
retrouve appauvri après la séparation, ayant contribué à l’enrichissement du
patrimoine de l’autre .
Par ailleurs, les couples mariés et unis
civilement bénéficient de règles qui leur permettent d’hériter de leur partenaire
décédé. La réforme accorde également ce droit aux couples en union parentale .
Désormais, en l’absence de testament, le parent survivant
recevra généralement un tiers de l’héritage, tandis que les deux tiers restants
seront répartis entre les enfants du parent défunt.
Pour plus de détails sur les règles actuelles qui concernent les couples en union de fait, consultez le dossier Conjoints de fait : ce qu’il faut savoir sur le site web d’Éducaloi.
Ce billet de blogue est réalisé en partenariat avec Éducaloi. Le
droit change! L’information juridique contenue dans ce texte est valide en date
du 19 novembre 2024. Ce texte est informatif, ce n’est pas un avis juridique. Éducaloi est
un organisme à but non lucratif qui a pour mission de vulgariser le droit et de
développer les compétences juridiques de la population du Québec.
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